Shein aux Galeries Lafayette : « La nouvelle a créé une vague de stupéfaction parmi la filière locale de l’habillement et de la mode » (DL)

L’arrivée de la marque chinoise au sein des Galeries Lafayette à Grenoble continue de susciter des réactions dans l’agglomération.

Mercredi, le géant asiatique de la fast-fashion avait annoncé ouvrir pour la première fois six magasins physiques pérennes, dans plusieurs villes de France. Des élus de l’agglomération grenobloise avaient aussitôt dénoncé « une arrivée désespérante » et ce vendredi, c’est la Métropole qui réagit à son tour dans un communiqué.

« Grenoble Alpes Métropole entend réaffirmer sa vision du commerce aux antipodes des abus humains et écologiques de l’ultra fast fashion […] La nouvelle a créé une vague de stupéfaction parmi la filière locale de l’habillement et de la mode, et les élus locaux, regrettant que la marque symbole de l’ultra fast fashion, régulièrement épinglée pour son impact environnemental, ses nombreux manquements au regard du non-respect du droit du travail et des conditions de travail dans ses usines fournisseuses, et son manque de transparence, trouve pignon sur rue au sein de notre centre-ville commercial, sans concertation avec les acteurs locaux […]

Grenoble Alpes Métropole entend réaffirmer son attachement à promouvoir une vision différente du commerce de demain. Depuis le vote de sa feuille de route métropolitaine en juillet 2024, la Métropole œuvre à la redynamisation de ses centres-villes, soutenant fortement nos commerces de proximité et les nouveaux commerces éthiques et écoresponsables […] Rendant certes accessible une mode à bas prix dans un contexte où les budgets de nos concitoyens sont de plus en plus serrés, l’ultra fast fashion n’en reste pas moins responsable d’une fragilisation de nos filières économiques locales et d’emplois. »

Shein sur les bus de Grenoble : une provocation de plus ?

Quand une pub Shein faisait parler d'elle à Grenoble

En juillet déjà, la marque d’ultra fast-fashion avait déjà fait parler d’elle à Grenoble. En effet, de la publicité était apparue sur les bus de M Tag, au grand dam d’élus dans la foulée de du Post de Sandrine CHAIX de tout bord qui avaient pointé cette aberration économique et environnementale, alors que le bilan carbone de Shein a été évalué à 15 000 à 20 000 tonnes de CO2 émises…par jour ! Soit, annualisé, l’équivalent de 3,5 millions de véhicules…

La publicité, s’était défendu M Tag, « a été confiée à un prestataire lors d’une passation de marché. Le contrat prévoit que les espaces publicitaires doivent être vendus en majorité (plus de 60 %) à des annonceurs privés basés en Isère ou en Auvergne-Rhône-Alpes. M Tag n’a pas été consulté en amont pour cette campagne pour Shein. »