Drogue : des chiens renifleurs viendront peut-être dans votre lycée

Il nous en avait déjà parlé, lors de notre grande interview du mois de septembre. Il nous avait raconté qu’il avait déjà utilisé cette méthode dans sa ville de Moûtiers (Savoie), quand il avait permis l’envoi d’une brigade cynophile dans un lycée pour saisir la drogue vendue et consommée par des élèves. Et ce jeudi 16 octobre, au premier jour de l’assemblée plénière de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Fabrice Pannekoucke a présenté une délibération lançant une expérimentation identique dans plusieurs lycées du territoire.

Lesquels ?

Si le président n’a pas encore donné la liste, il a quand même passé en séance publique un graphique, établi avec les chiffres du ministère de l’Intérieur. Celui-ci montrait l’explosion du trafic à Lyon, à Clermont-Ferrand et bien sûr à Grenoble, qui avait une courbe ascendante bien visible. La plus visible d’ailleurs. Donc, on peut naturellement penser que les principaux établissements ciblés – publics ou privés – se trouveront dans ces villes ou leurs périphéries.

« Une action de démarrage qui doit s’amplifier »

Et quand l’expérimentation sera-t-elle lancée ?

« Le plus tôt possible », a déclaré Fabrice Pannekoucke qui s’est dit très inquiet lors de la conférence de presse précédant l’assemblée plénière : « Quand on voit la croissance de ces courbes, on se demande où cela va s’arrêter. » Il a également repris l’expression « tsunami blanc » utilisée par son vice-président Renaud Pfeffer, délégué à la sécurité, pour parler de la hausse de la consommation de cocaïne chez les jeunes.

La demande d’expérimentation a été envoyée à l’État, pour un travail en partenariat avec la justice, l’Éducation nationale et les forces de l’ordre. Et elle s’inscrit dans un plan plus large de sécurisation des lycées avec notamment un autre test : l’installation à l’entrée des établissements de scanners corporels à ondes millimétriques , inspirés de ceux utilisés dans les aéroports, qui détectent sans contact la présence d’objets dangereux dissimulés sur une personne.

Fabrice Pannekoucke a ajouté : « C’est une action de démarrage qui doit s’amplifier. Je ne me lève pas le matin en me disant quel plaisir de pouvoir emmener des gamins à la gendarmerie ou à la police, mais ne rien faire ferait de nous des complices. Nous avons la responsabilité d’agir. »

Lieu : Hôtel de la région